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Pôle urbain

Le Grand Prix de l’urbanisme 2020 décerné à Jacqueline Osty

Publié le 21 juin 2022 à 12h09

C’est avec une grande fierté que la Samoa a appris la nomination de Jacqueline Osty au Grand prix de l’urbanisme 2020. Décerné par le ministère de la Transition écologique, il récompense depuis 1989 ceux qui « particip[ent] à faire progresser la fabrique urbaine ».

Mandatée par la Samoa en 2017 pour poursuivre la transformation de l’île de Nantes, Jacqueline Osty y propose une lecture renouvelée du paysage qui répond au désir des Nantais de renforcer les liens avec le fleuve et de développer la nature en ville.

Jacqueline Osty, la ville comme toile de fond

Déjà lauréate du Grand Prix national du paysage, une fois en 2005 pour le parc Saint-Pierre d’Amiens et une deuxième en 2018 pour la promenade fluviale sur les quais Rive gauche de Rouen, Jacqueline Osty est appréciée pour la qualité de ses dessins et l’attention qu’elle porte à la pluralité des usages dans l’espace public (source). La sensibilité de son approche a été remarquée dans de nombreuses villes : à Rouen pour l’aménagement des berges, à Paris pour le parc Martin-Luther-King dans le quartier des Batignolles (XVIIe arrondissement) et le zoo de Vincennes (XIIe arrondissement), à Chartres où elle a refaçonné le cœur de ville ou encore aux Sables-d’Olonne pour l’aménagement du front de mer.

Nantes n’est pas en reste ! Jacqueline Osty est en effet à l’origine du renouvellement de plusieurs quartiers comme celui de la Bottière Pin Sec ou encore le secteur Feydeau-Commerce.

Sur l’île de Nantes, c’est en 2017 que débute la collaboration entre l’Atelier Jacqueline Osty & associés (paysagiste urbaniste mandataire) et l’agence laq dirigée par Claire Schorter (architecte-urbaniste). Pour cette troisième étape de la transformation urbaine de l’île, la méthode proposée s’appuie sur la connaissance fine du territoire et de ses multiples identités pour construire des quartiers ancrés, vivants, faisant coexister vie quotidienne et métropolitaine.

En lui décernant ce Grand Prix, le jury, composé de personnalités qualifiées, « a salué la poésie de son œuvre, source d’émerveillement pour les usagers. Elle démontre que l’écologie est l’occasion de développer un art urbain porteur d’une poétique de la nature qui peut mettre en scène en pleine ville le spectacle des saisons. »

Sur l’île de Nantes, une figure paysagère amplifiée

Le projet phare est la métamorphose du grand sud-ouest : en tirant partie de la présence future du CHU, l’équipe AJOA-laq donne vie aux nouveaux quartiers du sud-ouest et tisse des liens avec les différents secteurs de l’île. C’est la trame d’espaces publics qui assure cette continuité entre les quartiers avec, notamment, le déploiement d’un système de parcs d’est en ouest :

  • Parc de la Loire: en miroir du nouvel hôpital, à l’ouest du pont des Trois-Continents, ce projet de grand parc métropolitain de 14 ha doit répondre au désir de Loire et de nature en ville exprimé par les Nantais. En bordure de Loire, il décline un quai actif avec des équipements de loisirs, de sport et de culture ; sur le front bâti, il propose une ambiance adoucie appelant à la détente.

Axonométrie Parc métropolitain de Loire Nantes (Loire-Atlantique) © Ajoa/Schorter/Samoa

  • Parc de la Prairie-au-duc: au sud du quartier Prairie-au-duc, ce nouveau parc se déploiera d’est en ouest sur une superficie de 7 hectares. Il proposera une grande variété d’usages imaginés avec les habitants (équipements, aires de jeu et de sport, jardins partagés).

Le Parc de la Prairie-au-duc, un espace séquencé qui reliera l’est et l’ouest, avec une grande diversité d’usages. Nantes (Loire-Atlantique) © Ajoa/Schorter/Samoa

  • Une série de venelles nord-sud crée des liens d’une rive à l’autre.

Le nouveau quartier République bénéficiera également de l’implantation du futur hôpital. Il se déploiera sur une vingtaine d’hectares en s’appuyant sur la volonté de construire une ville plus vertueuse sur les plans du stationnement, des espaces publics ou de l’énergie. En résumé, Jacqueline Osty revendique sur l’île de Nantes le mélange des échelles et des ambiances pour créer la ville sur-mesure ; ainsi que la variété des formes architecturales associée à la forte présence de la nature jusqu’au cœur des îlots. Elle prouve ainsi que nature et ville ne vont pas l’une sans l’autre.

Un troisième Grand Prix pour l’île de Nantes

C’est une véritable fierté pour la Samoa que de compter un nouveau « Grand Prix » sur l’île de Nantes. Après Alexandre Chemetoff en 2000, paysagiste-urbaniste reconnu pour avoir initié la transformation de l’île de Nantes ; puis Laurent Théry en 2010, directeur général de la Samoa entre 2003 et 2011, Jacqueline Osty s’inscrit dans l’Histoire de ce prestigieux prix.

 

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