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De créatif à dirigeant, le nouveau « rôle » d’Olivier Collin grâce à la Samoa

Publié le 07 juillet 2025 à 13h56

Comédien, directeur et propriétaire du Théâtre Beaulieu à Nantes, Olivier Collin revient sur l’accompagnement de la Samoa dans le cadre de son projet. Une aventure marquée par un changement de posture : passer de créatif à dirigeant, sans renier sa nature.

Pouvez-vous nous rappeler dans quel contexte vous avez été accompagné par la Samoa ?

« J’ai intégré l’accompagnement dédié aux projets créatifs en 2017, à un moment charnière. Le projet privé de création du Théâtre Beaulieu (il a ouvert en 2022) était en cours. Je n’avais ni formation, ni repères pour gérer une entreprise. C’est sur les conseils de Fabrice Berthereaux, Directeur général adjoint de la Samoa, que j’ai déposé un dossier, un peu à reculons, il faut l’avouer, au départ… »

Pour quelles raisons ?

« Je dois dire que j’abordais tout cela avec pas mal d’appréhension. Pour moi, être « patron », c’était presque un gros mot. Je suis comédien, autodidacte, je me suis toujours débrouillé. Mais dès les premières sessions, j’ai pris conscience du vide et surtout ma méconnaissance du monde de l’entrepreneuriat : je n’étais pas prêt à assumer ce rôle. L’équipe de la Samoa m’a aidé à me sentir légitime, à m’autoriser à être chef d’entreprise. »

De quelle façon exactement ?

« Pour être honnête, je ne pensais pas avoir besoin de cet accompagnement, mais il m’a structuré, m’a permis de prendre de la hauteur. J’ai mieux compris les rouages de la gestion mais également comment penser la viabilité d’un projet — même la rentabilité d’une idée “sympa”, comme des cours de yoga dans le hall (sourires). J’ai aussi appris à déléguer, à faire confiance, notamment à Magali Renaudin, qui pilote toute la partie administrative et financière et qui a aussi suivi l’accompagnement. »

Qu’est-ce que vous retenez aujourd’hui, plusieurs années plus tard ?

« Sans cet accompagnement, j’aurais sûrement avancé à l’instinct, comme j’ai toujours fait… mais au risque de me planter. Aujourd’hui, j’ai appris à piloter une structure culturelle sans me renier. Et je pense que c’est possible grâce à un cadre bienveillant, à des outils concrets, et à une vraie écoute. C’est aussi à cette période que la Samoa m’a aidé à créer la société OC Drôle afin de sécuriser juridiquement le projet. Tout cela m’a donné la confiance nécessaire pour, par exemple, négocier fermement avec ma banque. »

Quel message souhaitez-vous faire passer aux porteurs de projets culturels ?

« Même si vous venez du monde associatif, même si vous pensez que ce n’est pas pour vous, n’hésitez pas. L’accompagnement n’est pas réservé qu’aux start-ups ou aux profils « business ».  C’est un espace pour se structurer, réfléchir, et faire grandir son projet en restant fidèle à ce qu’on est. Même si l’on pense venir d’un monde éloigné de l’entreprise, on peut y trouver sa place ! »

Vous portez un projet créatif ? 

Contactez la Samoa et trouvez le programme qui vous correspond.