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Pôle économique

Comment développer son projet culturel ? Les conseils des intervenants

Publié le 23 juin 2022 à 15h51

Il n’est pas toujours facile de savoir par où commencer quand on se lance dans un projet, notamment quand celui-ci est culturel. Vers qui se tourner pour trouver des conseils pratiques, fiables et efficaces ? Peu importe à quel stade se trouve le projet en question, nous sommes déjà tous passés par là. C’est pourquoi nous avons demandé aux intervenants de l’accélérateur culture de nous aiguiller sur les bonnes pratiques, selon leurs spécialités.

Travailler son pitch

Consultant et formatrice indépendante spécialisée soft skills, Caroline Abolivier aide les lauréats de l’accélérateur culture à présenter leur projet de façon percutante. Objectif : le rendre intelligible et convaincre n’importe quel public.

« Exercice adoré ou redouté, le pitch s’apparente à une bonne recette : quelques ingrédients indispensables (le fond, comme la forme), une pointe de piment (une belle histoire porteuse de sens) et de la simplicité. Le tout savamment minuté, puis servi sur-mesure à des convives variés. Enfin, de nombreux essais pour mettre au point une recette sans cesse perfectionnée. » – Caroline Abolivier, I Can Fly Conseil.

Évaluer son projet

Consultante indépendante, Barbara Gougeon met son expertise au service des lauréats pour les amener à construire des solutions concrètes et durables.

« Le premier conseil serait d’intégrer l’évaluation du projet dès sa conception ! Trop souvent perçue comme une forme de contrôle, les porteurs de projet ont tendance à la mettre de côté. Au contraire, mettre en place un dispositif d’évaluation permet de produire de la connaissance sur son projet. Et cette connaissance permet d’éclairer les choix à effectuer. C’est un processus dynamique, évolutif qui accompagne la vie et le développement d’un projet. » – Barbara Gougeon.

Construire sa stratégie de communication

Maël Nonet est le fondateur et gérant de l’agence de communication Barberousse. Il est aussi à la tête des éditions Rouquemoute, maison d’édition indépendante spécialisée dans la bande dessinée. Pour lui, le premier effort à faire est celui de la vulgarisation.

« Savoir vulgariser son projet, en parler aux gens qui ne le connaissent pas et leur faire comprendre de quoi il s’agit, c’est le point d’entrée de toute bonne communication. Il faut ainsi mettre l’accent sur le positionnement. C’est vrai pour la communication mais aussi les relations presse et même les recherches de fonds : ce n’est pas pour rien que les chargés de mécénat sont souvent rattachés au service marketing. Un autre conseil que je donnerais est de passer par une réflexion éditoriale pour ensuite mettre en place des outils de communication adaptés. Verbaliser son projet peut paraître évident mais c’est la porte d’entrée pour tout ! » – Maël Nonet, agence Barberousse.

Penser son modèle économique

Dans cet exemple, Céline Baudouin, co-fondatrice du Collectif 100 Watts, se concentre sur le modèle économique des associations, un des statuts les plus répandus dans la culture. Mais ses conseils peuvent, bien évidemment, s’adapter pour s’appliquer à tous.

« Les associations culturelles peuvent s’appuyer sur des ressources alternatives aux revenus du secteur marchand : le temps des bénévoles, les cotisations des membres, les financements publics… Et surtout, au cœur de la “matrice” de ces structures, il y a l’engagement de la communauté de toutes les parties prenantes. C’est là que se trouve le principal carburant, qui peut, in fine, garantir la viabilité de leur modèle économique. Une même structure peut déployer plusieurs actions de différentes natures, auprès de publics très différents, et c’est cet ensemble d’actions qui construit son équilibre. » – Céline Baudouin, Collectif 100 Watts.

Oser chercher des financements privés

Marine Serralta, chargée de l’accompagnement des porteurs de projets chez Proarti, les accompagne et les rassure : vous avez les moyens de trouver des financements privés !

« C’est souvent source d’inquiétude pour les porteurs de projets : ils pensent ne pas en être capable, ne pas disposer des moyens humains nécessaires, que leur projet n’est pas suffisamment fédérateur, ou encore que leur réseau n’est pas suffisant. Mais c’est faux ! Mes principaux conseils portent sur la nécessité de posséder une bonne connaissance du paysage du mécénat sur leur territoire et d’être capable de présenter son projet de façon efficace, y compris à des personnes qui sont très éloignées de leurs secteurs.

Pour ce qui est du crowdfunding, il important de sensibiliser et mobiliser tous les membres de l’équipe. Tout le monde a de bonnes idées et réseau dont il faut profiter ! » – Marine Serralta, Proarti.

 

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